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Les enfants du géant

17 mars 2008

message à la mer

Un message

Ce n'est pas ce qui remplit ta messagerie

C'est ce qui remplit ta vie

Un simple mot

Peut faire plus que des milliers de phrases

Peut faire plus que des milliers d'images

Il s'envoie dans l'espace

En attendant d'être lu

Par celle, par celui

Qui voudra le recevoir

Parce qu'il en a vraiment besoin

Dans cette multitude de femmes et d'hommes seuls

Ouvres ta messagerie comme tu ouvres ton coeur

Envoies le mot le plus important de ta vie

Trouves le mot que tu attends depuis toujours!

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7 février 2008

LES ENFANTS DU GEANT

jean-luc.grangeon@wanadoo.fr

cherche éditeur

LES ENFANTS DU GEANT

ROMAN

A ma mère

A tous les miens

Aux paysans de Rosier

A Nicolas Champfort

La montée aux enfers

L'homme est grand, sa silhouette se découpe sur le crépuscule, il est parti à la tombée du jour pour que la nuit le cache. Un mauvais vent souffle comme pour annoncer de mauvais présages. Il marche sur les cheires empruntant des chemins de terre, puis brusquement quitte ceux-ci pour contourner les habitations et les villages. Il effectue des grands cercles pour éviter d'être vu mais aussi pour que les chiens n'aboient pas. Un chien pourtant l'a trouvé et s'est accroché é ses pas.

L'homme a crié:

-Va t'en, va t'en!

Ce cri de colère inquiète ce chien de berger qui es habitué à l'homme. Il sait qu'il a affaire à quelqu'un qui n'est pas de la terre, quelqu'un d'étranger à ce monde. Cela l'intrigue et il se met à le suivre. Il sent cet homme et ce n'est pas l'odeur des troupeaux qui lui parvient. Ces narines connaissent ce parfum pour l'avoir flairé sur les vêtements de ses maîtres.

C'est le jour qui n'est pas comme les autres où ses maîtres se changent pour se rendre au village. C'est l'odeur qui est sur eux quand ils sortent de l'église et qui n'existe pas dans la nature. Une image lui revient, celle d'un objet brillant d'où sort de la fumée, un homme portant une croix l'agite sur une caisse en bois  où est couché son vieux maître. C'est ce jour là que cette senteur a été la plus forte et lui a piqué la truffe. L'homme qui marche devant lui porte aussi une soutane noire mais celui là n'a pas de croix. Le chien réussit à se rapprocher profitant d'un moment de relâchement. Une autre émanation lui parvient, celle-ci lui est familière, c'est celle de son quotidien, de son travail, de sa vie, celle des agneaux tétant leurs mères. C'est une odeur de lait.

Il est tiré de sa réflexion par un feu nourri de pierres, l'homme a profité du passage à proximité d'un mur en bordure d'un champ. Le chien doit battre en retraite surpris par la violence de l'attaque. Une pierre l"atteint dans les côtes, il détale et se met hors d'atteinte des projectiles. Il regarde l'homme repartir et il voit qu'il a une bosse dans le dos.

La pénombre avale cette masse informe qui disparaît. Enfin, il a réussi à se débarrasser de ce maudit chien.

Les deux enfants ont profité d'un peu de temps libre, ils ont gardé les moutons toute la journée autour du village. C'est la sortie de l'hiver, le grand troupeau n'est pas encore formé pour partir pâturer sur les flancs des puys. le berger du village attend l'herbe, elle ne tardera pas à venir.

Ils se sont écartés des habitations, se courant l'un après l'autre avec des rires d'enfants. La tombée de la nuit les a surpris, il faut rentrer.

Ils sont en haut du chemin du Busageix, le vent qui vient de l'ouest passe sur les puys qui sont sur leur droite, il s'engouffre dans la forêt en sifflant. Le chemin descend fortement, ils ne peuvent pas courir avec leurs sabots car les pierres sont glissantes. Au loin, ils voient une forme noire flotter dans les lueurs du soir et elle se dirige vers eux. Ils se regardent inquiets et, sans se parler, quittent le chemin pour se cacher dans le taillis. Ils entrevoient une masse approchée, ils se serrent l'un contre l'autre la peur au ventre. Ils se souviennent des recommandations de la mère: de rester dans le village et de ne pas parler aux étrangers. Ils ont désobéi.

La chose scrute les énormes buissons à la recherche de trace de vie sur cette route sauvage. Ils voient une main tenir une capuche, un bout de nez apparaît: c'est un homme. Il cache son visage et il avance légèrement penché comme si un poids est sur ses épaules.

Les enfants le regardent arriver et fondre sur eux car il marche vite. Ses pas résonnent sur les pierres de plus en plus nettement. Les enfants sont effrayés, ils sont seuls sans pouvoir compter sur aucune aide.

Courir est impossible, l'homme les aurait vite rattrapé, ils n'ont aucune chance. Ils se tassent un peu plus l'un contre l'autre retenant leur respiration. Ils entendent le souffle de l'homme, il est à leur hauteur, à portée de main.

ils sont perdus.

Soudain un cri traverse la nuit et résonne dans la forêt.............   

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